Monday, 8 September 2014

Witch Mountain - Mobile of Angels (2014) / 82%


To the witchmobile!



Following their superb 2012 album Cauldron of the Wild, the Portland, Oregon fourtet comes back with this new album and while it's a bit of a letdown compared to their previous opus (one of my favorite albums of 2012), it's still a high quality album from one of the most pertinent doom band of the their generation.

In a way, Mobile of Angels doesn't seem to be as rooted in traditionalism than their previous one was. Not that the band didn't have its own originality beforehand, of course, since they had plenty but I feel the band really developed their sound to its peak on this album. The main idiosyncrasy is their singer, Uta Plotkin is once again delivering all the goods, she's even better than Santa Claus at her job. I already said that she's the best singer in metal in my previous review and I stand by my word, her powerful vocals are equally bluesy and profound and she shines literally everywhere. I'll admit I'm not a big fan of her harsh vocals (only on one song, “Can't Settle”) but that's because we can't hear her beautiful cleans while she's doing them! I guess there's beauty in darkness and anger. 


I was pretty much devastated (okay, maybe not but I like hyperboles) when they announced Uta's departure from the band after their current North American tour with Nik Turner's Hawkwind (at least I'll get to see them for the third time.) Even though she wasn't a founding member of Witch Mountain, for me she's been the spiritual core of it since their return with South of Salem in 2011, she's what made the band truly distinguishable and pushed their boundaries to their maximum capabilities. I have no idea how the band to cope with this lost, in my opinion if there's currently someone in doom metal who is irreplaceable, it was her. I guess she'll concentrate her efforts on the excellent experimental project Aranya so everything isn't lost!
The guitars of Rob Wrong are heavy and they possess the right amount of bluesy distortion force to dent Steve Rogers' shield in the purest American tradition. I also expect him to return to the microphone as his vocals weren't bad at all on their debut album already more than a decade ago. Even if subtlety isn't the band's strong suit, I mean his solos are basically blues improvisation (and that's obviously awesome), he still managed to impress with his restraint on the extremely touching “The Shape Truth Takes”. The rhythm section of Nathan Carson (who's also an important promoter and all around cool dude) and newcomer Charles Thomas (coming from the cool stoner/doom band Blackwitch Pudding) is effective while not flashy, don't get me wrong they're noticeable enough but I think the album is so rightfully mixed that it's easier to see it as whole and hard to dissect like a rare specimen.

The album is a bit too short for my taste especially if it's Uta's last moment with the Mountain, I wanted at least fifty minutes of goodness! It's composed of long songs (seven to ten minutes) except the title track which is some sort of experimental soft interlude. The album starts and ends with its two best songs but I think the three in the middle are a bit weaker. “Psycho Animundi” has a very impressive calm part, super heavy riffs and the wailing vocals of Uta, pretty much everything that made the band a good one. Unfortunately, the longest track “Your Corrupt Ways” is kind of boring and drags, it's not as good as “Aurelia” on the previous album. Mobile doesn't have huge catchy numbers like “Wing of the Lord” or “Shelter”, it's exploring other forms of sensibilities and it's darker and brooding.

All in all, it's a good end for the Plotkin era of Witch Mountain but I wish the album had more content to offer, it feels pretty slim in my opinion, two more songs would had been ideal for me. Perhaps to showcase all the abilities the band has been known to have. Even though my appetite is still there, this album still shows a level of quality songwriting that puts them in the higher echelons in the doom metal world.



Embarquons dans la Witchmobile!



Suite à leur superbe troisième album intitulé Cauldron of the Wild, le quartet de Portland, Oregon récidive avec leur nouvel album. Malgré que je considère que Mobile of Angels n'est pas aussi fort que son prédécesseur (qui était un de mes albums fétiches de 2012), cet album reste néanmoins un opus de qualité d'un des bands doom métal les plus pertinents de sa génération.

D'une façon, cet album ne semble pas autant enraciné dans le traditionalisme qu'auparavant. Pas que Witch Mountain n'ait jamais été un groupe recelant d’originalité, loin de là, ils en ont toujours eu leur lot, mais je sens qu'ils ont atteint le sommet de leur développement ici. La particularité principale des Américains reste leur chanteuse, la magnifique Uta Plotkin enchaîne nous offrent encore une fois des cadeaux vocaux, une vraie Mère Noël de tout ce qui est lent et ténébreux. J'ai déjà dit qu'elle était une des meilleures voix du métal dans ma critique précédente et mon opinion est inchangée, sa livraison orale est d'une puissance pure et inégalée et est nourrie de blues (penser à Janis Joplin ici) d'une profondeur immense et elle brille presque partout. Je vais admettre que je ne suis pas le gros fan de ses vocales « harsh » (seulemement sur une chanson, « Can't Settle », mais c'est probablement parce qu'on ne peut entendre sa merveilleuse voix claire pendant ce moment, car objectivement sa voix plus extrême passe le test. Il a toujours de la beauté dans l'obscurité et la colère.

Je fus dévasté (d'accord, peut-être pas, mais j'aime les hyperboles) lorsqu'il ont annoncé le départ de Plotkin après leur tournée nord-américaine en compagnie de Nik Turner's Hawkwind (à voir à Montréal en compagnie de nos héros doom locaux Cauchemar.) Bien qu'elle n'était pas une membre fondatrice du groupe, elle a été selon moi l'esprit enchanteur de montagne de la sorcière depuis leur retour en 2011 avec South of Salem. Selon moi, c'est elle qui rendait la musique du band reconnaissable et qui poussait leur frontières créatives vers leur paroxysme. Je ne sais pas comment cette perte sera comblée, si il existait quelqu'un d'irremplaçable dans le doom, c'était bien Uta. Elle va nécessairement se concentrer sur Aranya, son projet expérimental, donc tout n'est pas perdu!

Les guitares de Rob Wrong sont pesantes en pépère et possèdent la dose parfaite de distorsion bluesy pour entailler le bouclier de Steve Rogers d'une façon ultra Américaine. Je prévois qu'il va peut-être retourner au micro, car il chantait avant l'arrivée d'Uta et ses vocaux n'étaient pas mal du tout. Bien que la subtilité n'est pas un de leur point fort, les solos de Wrong sont bien souvent empreints d'une sonorité improvisé (et c'est pas mal plaisant), il est quand même capable d'impressionner avec sa retenue à plusieurs endroits comme la touchante pièce « The Shape Truth Takes » et ses moments calmes. La section rythmique de Nathan Carson (un important promoteur et agent d'artistes, un gars pas mal cool overall) et Charles Thomas (le bassiste du trio doom/stoner Blackwitch Pudding, à découvrir simplement pour leur nom cocasse) fonctionne bien malgré qu'elle n'attire pas l'attention. Je dirais que c'est la faute au mix de l'album qui est si bien faite qu'il est difficile de disserter des éléments précis de ce spécimen. Les musiciens se complimentent bien et créent un tout cohérent.

L'album est un peu trop court selon moi surtout que c'est le dernier moment avec Uta, je voulais au moins une cinquantaine de minutes de bon stuff! Mobile of Angels est composé de longues pièces (7 à 10 minutes) exception faite de la chanson titre qui est une sorte d'interlude expérimental et douce qui m'a rappelé le duo québécois Menace Ruine. L'album commence et termine avec ses deux meilleures chansons, mais je crois que les trois au milieu sont relativement plus faibles. « Psycho Animundi » possède une section calme vraiment géniale et démontre tout ce que le band est capable de faire du haut de ses 9 minutes. Malheureusement la plus longue chanson de l'album « Your Corrupt Ways (est quand même ennuyeuse et traîne en longueur, elle n'est pas aussi bonne que la chanson « Aurelia » sur la l'album précédent. Mobile souffre du fait qu'il n'a pas de gros morceaux catchy comme « Wing of the Lord » ou « Shelter », mais il explore d'autres sensibilités et il est plus sombre et introspectif.

Finalement, c'est une bonne fin pour l'ère Uta Plotkin de Witch Mountain même si je souhaitais que l'album aille plus de contenu, c'est quand même mince, deux chansons de plus m'auraient rassasié et aurait pu démontrer l’entièreté de leur personnalité. Malgré que mon appétit n'est pas entièrement comblée, le niveau de composition de l'album place le groupe dans les hautes sphères du doom. Je ne sais pas trop quoi l'avenir leur réserve, c'est à voir!

Witch Mountain

 Also published on Ondes Chocs.

1 comment:

resurgam said...
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